Dans le Béarn, on grandit avec l’ovalie. Plutôt en vert et blanc. On joue avec les mains, un peu les pieds, surtout avec les copains. Très vite, on grandit, on s’imprègne des valeurs du rugby. On pousse ensemble, on tient ensemble. Le pack, l’équipe, le collectif. Ça vous forge un caractère, autant que les « bourre-pif » ramassés dans la mêlée.
La mêlée. On y apprend beaucoup. On y prend des coups, qu’on a pas toujours vu venir. On voit l’adversité droit dans les yeux, sous l’odeur de l’herbe humide où il faut s’ancrer. Bien s’ancrer, pour garder les pieds sur terre. Dans la mêlée, on est aux côtés des copains. On est soudés, tous pour un. Pas question de céder un pouce de terrain. On donne tout. Une fois le match terminé, place au respect, au travail et à l’humilité.
Dans la mêlée, on pousse ensemble, on tient ensemble. Le pack, l’équipe, le collectif. Ça vous forge un caractère.
Je repartais alors gambader derrière le comptoir familial, emprunts de ces valeurs. Aujourd’hui, je les applique dans mon quotidien.
- Au Tabac Presse de l’Europe, l’affaire familiale, on travaille dans la confiance. On se responsabilise et lorsque c’est nécessaire on se dit les choses, et on repart ensemble.
- Au sein de ma chambre syndicale, le partage jouxte lui aussi l’esprit d’équipe. L’unité, encore une fois, heureusement qu’elle était là en 2003 lorsque notre région a subi les coups de boutoir du marché parallèle. On a bataillé ensemble.
Ces deux équipes, je leur dois beaucoup. Je leur dois une partie de ce que je suis. Je leur dois d’avoir pu m’engager et de savoir que je peux pousser mon engagement plus loin pour ma profession.
Cette culture du collectif, je souhaite l’impulser demain si je suis élu à la présidence de la Confédération. Le pack, la mêlée, l’équipe. Le respect et l’écoute. La combativité. C’est ce que je veux partager avec mes collègues élus syndicaux et avec les buralistes, tant on a besoin d’unité face à l’adversité, au service la profession.
Des défis, il y en a. Comme autant de matchs. On en ressortira, ensemble, avec la fierté d’être buraliste. Tous ensemble, comme on le chante au stade un dimanche en famille ou derrière les barricades, avec les collègues, pour crier une colère.